Depuis le week-end dernier, je cohabite avec une musaraigne, ou deux…
En fait j’en ai expulsé une, mais un quart d’heure après j’observais à nouveau une musaraigne à la maison et je doute fortement qu’elle ait retrouvé si rapidement le chemin, plus de 10 mètres à parcourir dans la neige depuis la grange. Donc je suppose qu’il s’agit d’une seconde musaraigne.

Bref je cohabite avec une musaraigne peu peureuse. Je suppose qu’elle apprécie la douceur de mon habitation mais pour un insectivore, il y a peu à manger à la maison. Alors elle se rabat sur des croûtes de fromage, un peu trop dures pour elle, alors elle secoue la tête. Si c’était un rongeur, je pense qu’elle maintiendrait le morceau avec ses pattes avant.

Quel est son nom ?
La visibilité du pavillon de l’oreille et les longs poils épars sur la queue me font identifier le genre Crocidura.
Son pelage de couleur dégradée me font exclure la crocidure leucode.
La crocidure des jardins étant confinée en Normandie aux îles Chausey, j’en déduis qu’il s’agit de la Crocidure musette Crocidura russula, très commune et réputée anthropophile.

Pour la première, j’ai mesuré la longueur de sa queue à 4,8 cm et la longueur de son corps au repos (plus ou moins en boule) à 4,8 cm. C’est peu, je suppose que ce n’est pas la posture qui correspond aux dimensions indiquées dans Les mammifères sauvages de Normandie (7,65 cm).

Pour la seconde, j’estime sa longueur en position de repos mais moins en boule, à 6 cm, cela reste faible mais je ne vois qu’elle autre espèce cela pourrait être.

Voici des photos de cette petite boule de poils, soyeuse, avec une queue d’un côté et une « trompe » de l’autre.

Photographiée par Aurélus à la Sauvagère à Feings le 8 février 2012.